Quand on commence à parler, d'autres ont déjà joué avec les mots. Année après année, siècle après siècle, ils ont rendu certaines associations de sons, de syllabes, de phrases et d'arguments, possibles ou impossibles, correctes ou barbares, convenables ou vulgaires, fausses ou élégantes, exactes ou amphigouriques. Bien qu'aucun de ces groupements ne soit aussi solide qu'on le dit, on reçoit des gifles, des sales notes, des caresses, des coups de fusil ou des applaudissements, à les vouloir défaire ou refaire.
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Info: in "Les microbes, guerre et paix, suivi de Irréductions", éd. Métailié, p.203
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