Chaque fois, mon amour, qu’il me souvient de nous
Un océan de glace remonte à ma mémoire :
Nulle étoile ne brille dans le lointain blafard,
La lune seule y fait une tache jaunâtre ;
Et par-dessus les flots pleins de glace blanchâtre,
Un oiseau fatigué passe, triste et hagard,
Tandis que sa compagne est déjà loin devant
Et vole avec les autres du côté du couchant.
Il la suit tristement d’un regard sans espoir,
Tout regret l’a quitté ; au moment où il meurt,
Il ne garde en mémoire qu’un rêve de bonheur.
Chaque instant nous éloigne un peu plus loin de l’autre,
Tandis que, seul et froid, doucement je m’éteins,
Tu te perds en riant dans l’éternel matin.
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Info: Poésies/Poezii, Traduction du roumain par Jean-Louis Courriol, Non Lieu, 2015, p.43. Chaque fois, mon amour
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