Partisan du fleuve, car il sait devoir ne jamais s’y baigner deux fois, Montaigne tourne résolument le dos à Platon et consorts. Le réel ? De l’insaisissable, du mouvement, du flux, de l’eau qui coule, du sable entre les doigts. Ce qui est passe, ne s’incarne jamais définitivement, ne dure pas, apparaît, puis disparaît aussitôt. La vérité ? Une forme visible dans un moment donné, dans un lieu donné, dans un temps donné. L’époque passée, rien ne dit qu’il s’agira toujours d’une vérité…
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Info: Contre-histoire de la philosophie, tome 2 : Le christianisme hédoniste, p. 243
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