Nous ne comprenons vraiment que ce qui fut énoncé et enregistré par les deux ou trois générations précédant notre culture propre. Seules les formulations utilisées par ces strates antérieures rapprochées sont "compréhensibles", littéralement. En effet, ces consensus d'un réel sont suffisamment contigus dans le temps - tant les terminologies qui en font rapport que la réalité qui en fut le socle -, un peu comme si nous en avions respiré les odeurs et éprouvé les émotions grâce à nos ascendants proches, parfois aussi aidés en celà par l'école, qui consolida ces éléments de la culture collective d'un moment/époque : le notre, l'air d'un temps. Tout ce qui est au-delà est de seconde main, sujet à caution. Ce que nous nous nommons culture collective, sur le temps long, les annales écrites, parait, après réflexion, hors de portée, très discutable. A tout le moins inextricable fouillis quasi irrationnel dont il n'y a peut-être rien d'autre à tirer qu'une forme de divertissement. J'ai même le sentiment que l'époque la plus intelligible est celle de nos grands-parents ; explicitée par nos parents et déjà bien digérée/distanciée par les années.
Il est imaginable qu'en ce qui concerne les annales "vidéos" des époques à venir, ce sera encore plus vrai, parce qu'avec une matière toujours plus pléthorique ce sera tout aussi facile à manipuler. D'où nécessaire honnêteté et impartialité des historiens.
Auteur:
Info: 13. 2. 2021
Commentaires: 2
miguel
14.02.2021
merci
Coli Masson
14.02.2021
*j'ai même le sentiment (le i manque) *parce qu'avec (et non parcqu'avec) *pléthorique