Parce que, en dernière analyse, […] on ne peut pas penser avoir totalement compris un dialogue quelconque de Platon si l’on n’a pas compris tous les dialogues. […] il n’y aura pas d’autres dialogues – le Phèdre, l’Euthydème, les Lois, etc. – dont il faudra examiner les points cruciaux pour comprendre n’importe quel autre dialogue, et par conséquent le Banquet en particulier. De cette manière, les dialogues de Platon sont véritablement une imitation de ce que nous appelons la réalité. Le dialogue platonicien imite l’énigme de la réalité. […] cette énigme, Platon l’imite en écrivant de nombreux dialogues, chacun apportant une certaine formulation d’une partie. Mais même la formulation la plus ample possible de n’importe quelle partie ne peut apporter davantage qu’une vérité partielle, et cela veut dire, bien entendu, une vérité partielle sur la partie même examinée dans ce dialogue, et par conséquent, il faudra encore continuer.
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Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 323-324
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