Quant à la question de la formation du psychanalyste, Freud avait un avis divergent du mien.
Il trouvait que ma position était trop exigeante et il avait plus de respect que moi pour la valeur de l'enseignement.
Il a tout de même admis que les inclinaisons personnelles ainsi que le talent individuel étaient bien plus importants que ce qui est généralement concédé.
Lors d'une conversation au sujet de Dostoïevski, il a, d'un sourire, soutenu mon affirmation que ce poète avait plus de talent psychologique que toute l'Association Internationale de Psychanalyse.
Mais il trouvait que Dostoïevski était un véritable phénomène.
Je lui ai répondu que tout enseignement ainsi que toute analyse de contrôle étaient inutiles s'ils étaient destinés à des personnes qui n'avaient ni talent inné ni cette "sensibilité psychique", dont il avait parlé une fois.
Il a aquiescé à cela mais a insisté sur le fait que le talent de compréhension des procédés inconscients était bien plus répandu que ce que je voulais bien croire, et que l'auto-analyse ainsi que l'analyse de contrôle aidaient à augmenter et développer ce talent.
Nous nous sommes finalement mis d'accord sur le fait que l'idéal serait que ceux qui sont nés psychologues s'initient à la méthode analytique et puissent pratiquer l'analyse.
Nous nous sommes dit que nous devrions trouver ces "psychologues nés" mais pas uniquement dans les cercles des psychiatres et des neurologues.
À mon avis, ils seront aussi rares là-bas que partout ailleurs.
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Commentaires: 4
miguel
16.03.2021
okay, je vire
Coli Masson
16.03.2021
Oui, je veux bien, mais n'est-ce pas orienter la lecture d'une façon non conforme à la volonté d'origine de l'auteur ? Je ne crois pas qu'il voulait faire rire son lecteur vu qu'il cherchait au contraire à défendre sa position.
miguel
15.03.2021
Parce que ça me fait rire... ;-)