Un corps vivant est une structure impermanente de matière et d’énergie, une structure dissipative : les atomes de matière, échangés sans cesse avec le milieu ambiant, dessinent transitoirement une forme. Quant à l’énergie, elle aussi échangée sans cesse avec l’extérieur, stockée, transformée et mise en œuvre dans différents dispositifs biologiques (comme les mitochondries, ces "centrales énergétiques" des cellules vivantes animales), elle assure les mouvements, la respiration, la circulation sanguine, la transmission de l’influx nerveux, etc. En serait-il de même pour l’esprit, s’il existe ? Serait-il "incarné" dans la matière-énergie, comme l’énergie est "incarnée" dans la matière ? Il pourrait alors être responsable de la conscience d’un corps vivant, de la même façon que l’énergie est responsable de son animation. Un être vivant est déjà, transitoirement, matière et énergie ou plutôt lieu impermanent d’échanges de matière et d’énergie. Il est peut-être également esprit, ou plutôt lieu impermanent d’échange d’esprit. Sans l’énergie, le corps est sans vie. Peut-être que, sans l’esprit, il serait sans conscience.
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Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019
Commentaires: 3
miguel
18.03.2021
pas de problème, je pensais juste à l'idée de "structures dissipatives" au pluriel, mais c'est vrai qu'on peu le penser comme un système fermé type Gaïa
SANTARINI
18.03.2021
Pourquoi le pluriel à incarnation ? C'est de la notion générale d'incarnation qu'il est question ici (par analogie). Je préfère de loin que vous reveniez à "incarnation" au singulier. D'accord ? Bien cordialement.
miguel
17.03.2021
autre exemple, biologie est inutile, vu que biologique est dans le texte