anthropocentrisme

Tu t’imagines connaître la nature parce que tu lis dans ses œuvres ce que tu y as inscrit toi-même, parce que tu ranges en groupes méthodiques ses beautés, parce que tu as tracé tes mesures sur l’espace du fini. Ainsi l’astronome, pour promener plus facilement ses regards à travers l’espace azuré, représente le ciel par des figures, réunit à la fois des planètes séparées par de longues distances. Mais connaît-il l’accord mystérieux des sphères parce qu’il les voit représentées sur son globe artificiel ?

Auteur: Schiller Friedrich von

Info:

[ projection structurelle ] [ connaissances déterminées ] [ limites ] [ inconnaissable ]

 

Commentaires: 4

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

Benslama, karim.benslama@orange.fr
2021-05-01 05:07
réponse : oui
:-)
(pas seulement parce qu'il les voit "représentées sur son globe artificiel", expression qui est celle d'un profane, qui ne comprend pas la science de l'astronome - mais parce qu'il en a maîtrisé les moeurs, par de patientes observations, et de longs et difficiles calculs)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2021-05-01 16:52
Vous aussi êtes adeptes de ces calculs ?
Benslama, karim.benslama@orange.fr
2021-05-01 17:13
pas adepte : mes études scientifiques ont pris fin trop tôt - mais je conserve une grande admiration pour ceux qui se vouent à la recherche scientifique...
en passant, je me demande si Schiller ne pensait pas un peu à son grand contemporain Goethe, qui avait, lui, développé une solide culture scientifique...
enfin, je voudrais ajouter que, de mon point de vue, la catégorie "anthropocentrisme" s'applique en fait à Schiller : c'est lui qui, avec sa prétendue "musique des sphère" projette ses conceptions poétiques dans le cosmos, quand l'astronome se contente, depuis son observatoire, d'essayer de voir ce qui s'y trouve réellement !
(avec tout le respect que j'ai pour le poète)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2021-05-02 16:36
Les 2 moyens sont un peu anthropocentriques mais la prise de liberté sur l'interprétation du réel est un peu plus large avec la recherche d'une harmonie des sphères. Il me semblait que Schiller voulait dire qu'in fine, le langage mathématique est aussi un produit de l'esprit humain, en ce sens "anthropocentriquement déterminé". Mais dans ce cas, tout est anthropocentrique en effet.