Je ne partage pas cette crainte comme quoi "les générations futures ne liront plus de romans", etc. C'est probablement un total malentendu que de concevoir l'art véritable et profond en catégories de production, de marché, de lecteurs, d'offre et de demande (...). L'art n'est pas la fabrication d'histoires pour les lecteurs mais une cohabitation spirituelle, quelque chose de si intense et si distinct de la science, peut-être même contradictoire avec elle, qu'il ne peut y avoir de concurrence entre les deux. Si quelqu'un de fin, de digne, de prolifique, travailleur et brillant (c'est ainsi qu'il faut parler des artistes, tel est le langage que l'art exige) naît dans le futur, si quelqu'un d'unique et d'irremplaçable naît, un Bach, un Rembrandt, alors il gagnera les gens, les charmera, les séduira...
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Info: Journal intime
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