L’exigence de légalisation du désir d’enfant trahit la volonté de puissance puérile et destructrice de l’individu-consommateur (alias "client roi", "enfant roi"). Le refus de toute règle, toute limite autre que "mon bon plaisir", abolit toute vie en société au profit de négociations interpersonnelles où chacun défend au mieux son intérêt. Ce retour à la barbarie, c’est ce que la philosophie politique nomme libertarisme. On voit que le "combat d’avant-garde" des parents d’intention et de leurs alliés technocrates macroniens ne risque pas de perturber le technocapitalisme, ni la marche des choses.
Si l’éthique change au gré des désirs et si les désirs sont des droits, il n’y a nulle raison de refuser l’hybridation avec des dispositifs "d’augmentation", ni cette "large marge de manœuvre dans le choix des modalités liées à leur épanouissement personnel" que réclament les transhumanistes.
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Info: Dans "Alertez les bébés ! ", éditions Service compris, 2020, page 113
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