vieillir

Nous prenons chaque saison davantage la couleur de ce qui nous traverse. Nous récoltons les criblures des moissons mal broyées, la poussière des murs délités, des chemins qui s’effacent. Nous essuyons les pluies qui ne tombent plus, mais coulent, comme si l’horizon se vidait de ses larmes sur nos joues. Le vent nous réveille, nous excite, nous calme, nous berce et nous lave. Il se pose sur nos fronts comme une main leste, il nous gifle et nous saigne, il nous cajole et il nous soigne.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ prose poétique ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

Coli Masson, colimasson@live.fr
2021-07-27 17:20
très beau texte.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2021-07-27 18:26
Merci pour lui