- On attend qui ?
- Petrotto. Le sous-secrétaire d'Etat.
- Et qu'est-ce qu'il vient faire ?
- Vous féliciter.
Merde ! Manquait plus que ça ! Le député et avocat Gianfranco Petrotto, aujourd'hui sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, mais condamné un jour pour corruption, un autre pour concussion, une troisième fois pour un délit prescrit. Ex-communiste, ex-socialiste, triomphalement élu voilà peu sous la bannière du parti de la majorité.
- Vous pourriez pas me faire une piqûre qui me fasse perdre connaissance pendant trois heures ? Demanda-t'il à Starzzera sur un ton suppliant.
Celui écarte les bras et s'en va.
Le député et avocat Gianfranco Petrotto s'appésente, précédé d'une rumeur d'applaudissements qui résonne dans le couloir. Mais il ne laisse entrer dans la chambre que le préfet, le questeur, le chef de service et un député à sa suite.
- Les autres m'attendent dehors ! Intime-t'il à grands cris.
Puis il commence à ouvrir et fermer la bouche. Il parle. Et parle. Et parle. Il ne s'est pas aperçu que Montalbano s'est bourré les esgourdes de coton hydrophile à les faire exploser. Et que le commissaire ne peut rien entendre des conneries qu'il est en train de dire.
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Info: La patience de l'araignée. Fleuve noir 2006, p 26
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