espoirs

La jeunesse est créatrice parce qu’elle ne compte pas les heures, elle les gaspille apparemment en rires et beuveries ; sacrifiant à la fois le travail et le repos, elle erre dans les rues, escortée de son rêve ou de son ami. Elle participe ainsi d’un rythme plus vaste qui n’est pas celui de l’école ou du bureau, mais d’une nature ou d’un esprit qui nous dépasse. Ce temps qui semble alors perdu, est celui, décisif, où se posent les bases d’une vie.

Disponibilité du jeune homme. Tout est possible, croit-il : aller camper au Karnatic, apprendre la guitare. Il peut tout connaître, multiplier en se jouant les contacts humains : tout homme est alors notre prochain. Comme nous il est libre. Alors on se donne sans compter – parce que l’on croit pouvoir tout acquérir. Jusqu’au jour où il ne reste plus qu’un avare, fermé sur les derniers biens qui lui restent.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 92

[ prodigue ] [ éloge ] [ vieilllir ] [ vertes années ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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