Dans le fétichisme, le sujet dit lui-même qu’il trouve finalement son objet, son objet exclusif, d’autant plus satisfaisant qu’il est inanimé. Comme cela au moins, il sera bien tranquille, assuré de ne pas avoir de déception de sa part. Aimer une pantoufle, c’est vraiment avoir l’objet de ses désirs à sa portée. Un objet dépourvu de toute propriété subjective, intersubjective, voire transsubjective, c’est plus sûr. Pour ce qui est de réaliser la condition de manque comme tel, la solution fétichiste est incontestablement une des plus concevables, et on la trouve effectivement réalisée.
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Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 116
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