[...] il ne s’agit pas d’autre chose que du complexe d’Œdipe, dont le drame apporte une dimension nouvelle, nécessaire à la constitution d’un monde humain achevé, et en particulier à la constitution de l’objet. Celle-ci, loin d’être corrélative d’une maturation instinctuelle prétendue génitale, dépend de l’acquisition d’une certaine dimension symbolique.
[...] il s’agit de ce qui, sous un biais quelconque, vient à se révéler à l’enfant comme la privation fondamentale dont est marquée l’image de la mère. [...] Et c’est à cette privation que le père doit apporter quelque chose. C’est aussi simple que le bonjour de la copulation – ce qu’elle n’a pas, celle-là, qu’il le lui donne – Bon Dieu, qu’il le lui foute.
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Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 448-449
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