Un dimanche, j'étais monté jusqu'à Blonay voir une maison qui avait brûlé. On entrait dans le printemps. Il y avait comme une mousseline verte autour des arbres, qui était les petites feuilles pas encore dépliées. La pente douce menait l'oeil jusqu'au lac un peu agité, et qui semblait couvert d'écailles. Il faisait tellement doux que j'avais ôté ma veste. Mais cette douceur n'était pas seulement dans l'air, je la sentais aussi qui m'entrait dans le coeur.
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Info: "Vie de Samuel Belet", 1913, IIème partie, chapitre V, p 731 de la réédition in La Pléiade,
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