Ainsi a-t-on vu récemment, pour prendre un exemple minuscule, des élus du Conseil de Paris qui renâclaient à l’achat exorbitant d’une "œuvre" moderne destinée au musée d’Art moderne se faire remettre à leur place par le préposé à la culture de la Mairie du même lieu, le nommé Christophe Girard : refuser d’acheter cette œuvre moderne, les a-t-il vertement avertis, reviendrait à "ouvrir la porte au fascisme". Notons cependant que l’œuvre en question était composée d’un perroquet vivant, dans sa cage, flanqué de deux palmiers. Cette anecdote, qui vaut pour tant d’autres, a la vertu de révéler le moderne en tant que chantage ultra-violent ; et de faire entendre la présence du Mal dans la voix même des criminels qui l’invoquent pour tout faire avaler.
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Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1644
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