Corona-urgence : toutes les puissances mondiales déversent dans leurs économies des quantités faramineuses d’argent jusqu’alors indisponible. Finalement, il était possible d’injecter 2000 milliards de dollars aux États-Unis (via la réserve fédérale), plus de 1800 milliards d’euros dans l’Union européenne (via la Banque centrale européenne), dont 750 milliards pour le plan de relance européen, 570 milliards en France, dont 100 milliards pour le plan "France relance".
La datte ainsi contractée ne semble inquiéter ni les gouvernements ni la plupart des économistes. Pour la France, on parle de 2648 milliards d’euros, soit 120 % du PIB. Les banques centrales en détenant une part (20 à 25% pour la BCE en Europe), il s’agit dans ce cas de création monétaire (la "planche à billets" finance le déficit public et injecte des liquidités dans l’économie). Naturellement, il faudra un jour en rembourser au moins une partie et les technocrates commencent à évoquer une "optimisation du fonctionnement de l’État" - la compression des dépenses publiques. Sans oublier la hausse inéluctable de fiscalité, pour combler le déficit de la Sécurité sociale aggravé par l’épidémie.
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Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, page 59
Commentaires: 4
Coli Masson
08.03.2022
Oui, c'est certain, et ça va continuer dans ce sens avec l'élimination progressive de l'échange réel de monnaie.
miguel
07.03.2022
parce qu'en injectant de l'argent virtuel c'est pas rassurant - pour moi en tout cas - il y a un éloignement du réel qui mène on ne sait où
Coli Masson
07.03.2022
Dans ce cas, pourquoi dire qu'il n'y a pas assez d'argent pour financer les structures publiques : hôpitaux, écoles et autres trucs ? c'est surtout ça qui doit nous hérisser, pour le reste, en effet, la dette ne sera jamais remboursée et on s'en fout.