Sa soeur Mona Simpson explique comment elle est arrivée à son chevet après qu'on lui ait demandé de venir le plus rapidement possible.
"Son ton était affectueux, cher, aimant, mais comme quelqu'un dont les bagages sont déjà bien rangés dans le véhicule, son voyage était déjà entamé, même s'il était désolé, vraiment profondément désolé, de nous quitter", écrit-elle.
A son arrivée elle a retrouvé Steve entouré de sa famille : "il regardait dans les yeux de ses enfants comme s'il ne pouvait déverrouiller son regard".
Et puis son état s'est détérioré plus avant. "Sa respiration a changé. Elle est devenue profonde, délibérée, volontaire. Je pouvais sentir qu'il avait besoin de calculer ses pas, de pousser plus loin. C'est ce que j'ai appris : il y travaillait. La mort n'est pas venue à Steve, il l'a atteinte."
Après cette dernière nuit son frère a commencé à s'échapper. "Son souffle trahissait une voie difficile, un chemin escarpé, l'altitude. Il semblait grimper."
Mais parallèlement à cette volonté, cette éthique de travail, cette force, il avait aussi une capacité d'émerveillement, la croyance de l'artiste en l'idéal, en l'encore plus beau plus tard. Avant de partir, quelques heures plus tard, il a regardé sa sœur Patty, puis longuement ses enfants, puis la compagne de sa vie, Laurene, et puis par-dessus leurs épaules, au loin. Avec ces mots :
'Oh wow. Oh wow. Oh wow.'
Six syllabes difficile à cerner, qui alimenteront les conjectures pour un homme qui captiva le monde des affaires et de la création.
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Info: https://www.theguardian.com/ oct 31, 2011
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