Mes grands-pères se sont battus, ont écrit [dans leurs carnets intimes] et se sont tus. Ils ont été héroïques et sont revenus à des petites vies modestes [après la deuxième Guerre mondiale]. Sans la ramener. Eux qui ne disaient rien, nous qui parlons trop.
Nous parlons trop et on ne s'entend pas. Des enfants de colonisés, des petits-enfants de déportés, des arrière-arrière-petits enfants d'esclaves se livrent à une concurrence victimaire féroce qui crispe l'ensemble de la société. C'est une sale bataille où tout le monde perd. On préfère s'engueuler à propos d'hier plutôt que de construire demain. Si vous n'êtes pas d'accord, comparez les audiences des articles sur les polémiques mémorielles et de ceux traitant de l'environnement.
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Info: Comme à la guerre
Commentaires: 5
Coli Masson
07.04.2022
Très bien... si nous voulons représenter l'anti-flemme, autant y aller jusqu'au bout.
miguel
06.04.2022
comme je suis aussi la victime d'un petit caractère obtus, j'ai mis 2e en toutes lettres dans le texte ;-)
Coli Masson
05.04.2022
non "deuxième" n'est pas écrit en tous mots dans le texte. Et bien sûr, tout le monde connaît l'abrégé ww1 et ww2 mais l'un n'exclut pas l'autre.