Ces temps-ci, je suis tout simplement idiot, je dors pendant les analyses l’après-midi ; il ne me vient absolument plus rien à l’idée. Je crois vraiment que mon mode de vie, les huit heures d’analyse, huit mois par an, ont sur moi un effet dévastateur. Malheureusement, mon esprit insouciant, qui me conseillerait de me reposer de temps en temps, ne résiste pas devant les revenus médiocres de cette période, ni devant les perspectives de revenus encore plus médiocres. Je continue donc de travailler comme un vieux cheval de fiacre, dit-on chez nous.
Auteur:
Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 15 mars 1898, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006
Commentaires: 0