Depuis deux mois, pas une ligne de ce que j’apprends ou soupçonne n’a été fixé par écrit. Dès que je suis libéré de mon métier, je vis comme un philistin avide de jouissances. Tu sais combien mes jouissances sont limitées ; je n’ai pas le droit de fumer quoi que ce soit de bon, l’alcool ne m’apporte absolument rien, j’ai fini de procréer, mon commerce avec les hommes est rompu. Je végète donc tranquillement, en ayant soin de maintenir mon attention loin des thèmes sur lesquels je travaille dans la journée.
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Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 11 mars 1900, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006
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