Mais ce n’était qu’un assombrissement passager. Peu après, le thème enjoué du début revenait. Combien de fois l’avait-on entendu, déjà, ce motif souriant, pétillant? On sentait, dans ce retour insistant, dans ce désir de le broder indéfiniment, l’inaltérable attachement du compositeur à cette petite mélodie folâtre, comme l’affection inconditionnelle qu’on éprouve pour une chanson simple apprise dans l’enfance, palpitant au fond de soi de façon ininterrompue comme une source d’eau intarissable, prête à rejaillir à tout moment de l’âge tendre à la vieillesse avancée.
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Info: Âme brisée
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