Quand un voyageur me parle du débouquement de je ne sais quelles îles, des moussons, des courants, du nombre de brasses trouvées à tel endroit dont je me soucie comme des os d'Adam, des écueils, des minutes, du loch, des hautes et basses bonnettes, de la drôme, du déralinguage, du dérapage, de l'état du ciel, etc., des fleurs, des plantes en ia, appartenant aux dicotylédones ou dichotomes, personnées, orobanchoïdes, digitées, etc., ou d'animaux nudibranches, à tentacules, clavipalpes, globulicornes, marsupiaux, hyménoptères, bivalves, sans valves (comment font ceux-là ?), hyménopodes, gastéropodes, diptères, etc. : alors, j'ouvre de grands yeux au livre et tâche de saisir quelque chose dans ce cataclysme de mots barbares. Semblable à ces gens arrêtés sur le Pont-Neuf pour contempler inutilement la rivière en voyant tout le monde la regarder, je cherche l'inconnu dans le vide avec toute la passion d'un chimiste qui espère faire du diamant à force de carboniser des voies de bois...
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Info: Voyage de Paris à Java - Un drame au bord de la mer, pp 20-21
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