désolation

Je n'imagine pas le monde s'améliorer. Comme toi, je le vois plutôt empirer. Je vois la liberté qu'on étrangle comme un chien, partout où mon regard se pose. Je vois mon propre pays crouler sous la laideur, la médiocrité, la surpopulation, je vois la terre étouffée sous le tarmac des aéroports et le bitume des autoroutes géantes, les richesses naturelles vieilles de milliers d'années soufflées par les bombes atomiques, les autos en acier, les écrans de télévision et les stylos-billes. C'est un spectacle bien triste.

Auteur: Abbey Edward

Info: Seuls sont les indomptés

[ dégradation ] [ impasse matérialiste ] [ pessimisme ] [ dégoût ]

 

Commentaires: 8

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Commentaires

Coli Masson, colimasson@live.fr
2022-07-30 12:22
Essaie de chercher des étiquettes et catégories qui ne trahissent pas ton jugement sur l'extrait... Il doit être possible d'étiqueter cela de façon moins biaisée.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-07-31 01:08
Hmmm, c bien que tu me fasses ce genre de remarque, que je prends autant comme un manque de distanciation que comme un "défaut de précision" de ma part...
Mais quand même, dire que pessimisme est un biais rapport au sens du truc... il faut que tu m'esspliques.
Pour défaitisme d'accord.
Pas tant d'autres idées, ou alors : surpeuplement, loupe médiatique, désenchantement, progrès nocif.... Me réjouis de tes propositions.
Coli Masson, colimasson@live.fr
2022-07-31 10:09
Cette citasse ne parle pas de pessimisme, c'est pourtant clair non ? C'est un homme qui regarde le paysage et qui constate des modifications qui lui déplaisent. Son appréciation esthétique est-elle pessimiste ? Les valeurs qu'il voit ainsi bafouées traduisent-elles un pessimisme ? Dans la neutralité, il serait sans doute plus simple d'étiqueter avec des mots qui recouvrent la situation qu'observe Abbey : industrialisation, modernisation, production de masse.
Possible aussi de parler de désolation, de critique, de dégoût... mais le pessimisme c'est juste ton avis. Ce genre d'étiquette ne peut s'appliquer selon moi qu'à une citasse où l'auteur parlerait lui-même de sa tendance à être pessimiste, ou de trucs du genre.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-08-01 03:18
Hmmm, tu lâches pas l'affaire, voilà qui me plait et aide à l'importante idée d'un positionnement juste de l'étiqueteur...
Donc j'accepte avec plaisir tes remarques.
Mais, si j'ose, la première phrase, quand même, est proposée par un JE, non?... La suite, jusqu'au point de ponctuation, ainsi que la phrase suivante, pourraient même être utilisé comme la description quasi formelle d'un point de vue pessimiste. Sur FLP il y a quand même une idée du genre "ce qui est écrit est fixé"...
Que tu considères que la suite de la citasse et plus important ok, mais ça vient en appui de cet état d'esprit (via le réel décrit ici)... avec l'idée d'un progrès qui ressemble à une dégradation... un matérialisme affreux, etc...
On va y arriver :-)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2022-08-01 07:48
C'est peut-être les idées mêmes de pessimisme et d'optimisme qui sont à prendre avec des pincettes. L'optimisme reste encore assez facile à définir : faire preuve de foi lorsque les conditions ne s'y prêtent pas. Mais le pessimisme ... c'est remarquer que les choses sont vouées à l'échec lorsque les conditions au contraire semblent favorables. Mais ici, dans ce que décrit Abbey, les conditions ne semblent clairement pas favorables... à moins de se promener à longueur de journée avec des peaux de saucisson devant les yeux.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-08-02 04:27
pas vraiment d'accord, mais on va se perdre là... g changé les tags... Please, proposez des trucs, my dear
Coli Masson, colimasson@live.fr
2022-08-08 08:56
voir le 3e commentaire ...
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-08-08 09:46
okay