La foi que j’aime le mieux dit Dieu, c’est l’espérance.
La foi, ça ne m’étonne pas ça n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création.
La charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas, ça n’est pas étonnant.
Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres.
Mais l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne moi-même, ça c’est étonnant.
Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu’ils croient que ça ira mieux demain matin, ça c’est étonnant et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j’en suis étonné moi-même.
Quel ne faut-il pas que soient ma grâce et la force de ma grâce pour que cette petite espérance, vacillante au souffle du péché, tremblante à tous les vents, anxieuse au moindre souffle, soit aussi invariable, se tienne aussi fidèle, aussi droite, aussi pure, invincible, immortelle et impossible à éteindre.
Auteur:
Info: Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Nouvelle Revue Française, 1916, p 270
Commentaires: 1
Coli Masson
14.08.2022
corriger "ça ne m’étonnes pas"