nature humaine

"Les lois sont des rapports nécessaires qui dérivent de la nature des êtres." [Montesquieu]

Il y a, dans cette définition adoptée par Bonald, un mot, le mot nature que l’on retrouve souvent dans le vocabulaire révolutionnaire, et notamment chez Rousseau. Mais ce mot a chez Rousseau et chez Bonald des acceptions absolument différentes, et même contradictoires.

[...] J.-J. Rousseau, "le romancier de l’état sauvage, le détracteur de l’état civilisé", écrit Bonald, "place l’état naturel de l’homme individu ou social, dans l’état natif ou imparfait. De là sa prédilection affectée pour les enfants, au moins pour ceux d’autrui, et son admiration insensée pour l’état sauvage."

Pour Bonald, au contraire, l’état naturel est opposé à l’état natif ou imparfait, l’état naturel est l’état parfait, et l’état parfait est l’état de société.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 28

[ bien-mal ] [ vacherie ] [ conceptions philosophiques opposées ]

 

Commentaires: 1

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-09-24 08:52
conservatisme
C marrant comme cette opposition duale occulte le fait que la nature généralise et individualise en même temps