Le divorce est plus destructif de la société naturelle ou de la famille que la polygamie, puisqu’il sépare nécessairement les enfants du père ou de la mère : ce que ne fait pas la polygamie.
Il est plus destructif de la société politique, puisqu’il exalte dans les deux sexes l’amour déréglé de soi ou la passion, en lui offrant des voies légales de se satisfaire ; et qu’en même temps il ôte tout prix à la force de l’homme, il laisse sans défense la faiblesse de la femme qu’il opprime, en l’arrachant à la famille dans l’âge où la nature lui permet de remplir sa fin sociale, la propagation de l’espèce humaine, et plus encore lorsqu’elle est dans l’âge auquel la nature lui refuse cette faculté, et qu’elle n’a de protection que dans son époux, ni d’existence que par ses enfants.
Il est plus destructif de la société religieuse, puisqu’il permet de désirer la femme d’autrui, en donnant la facilité de l’obtenir.
Il est plus funeste à la tranquillité publique, puisque la polygamie se pratique sans trouble, et que le divorce ne peut s’exercer sans division.
Il est plus funeste pour les mœurs, car il permet la polyandrie à la femme en même temps qu’il permet à l’homme la polygamie.
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