Les référendums sont à la politique ce que les demandes d'augmentation de capital sont aux assemblées d'actionnaires; quand une affaire marche mal, on met le peuple dans le coup.
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Info: Journal inutile 1968-1972/nrf Gallimard 2001 29 mars 1972, p.6
Commentaires: 6
Coli Masson
06.11.2022
Ce que l'auteur a voulu dire reste quand même la priorité.
miguel
06.11.2022
Le problème c'est qu'en Suisse, pays du référendum, les politiques c'est - quasi - le peuple. Donc, pour conserver une attitude neutre sémantiquement càd rester sur la signification du mot, référendum veut dire "votation populaire". Quelles que puissent être les arrières-pensées de ses initiants, contempteurs ou autres. Intéressante discuss qui ramène à l'interrogation FLPienne : comment se positionne de l'étiqueteur ? D'où parle-t'il ? Depuis le sens mots-phrases et de leur agencement je crois... sans pouvoir s'abstraire complètement de sa subjectivité certes... Avec surtout la délicate mission d'identifier le "sujet" de l'insert afin de nommer au mieux la catégorie
Coli Masson
05.11.2022
Je crois que l'idée là-dedans est celle de la déresponsabilisation des hommes politiques qui, pour s'en laver les mains, remettent les décisions au peuple. Si ça se passe mal, ils peuvent ensuite lui dire: c'est vous qui avez décidé. On retrouve également cette idée chez Louis-Ambroise de Bonald, cité récemment. Pas que lui uniquement bien sûr.