Demain je reprendrai à nouveau cet important poème
A propos de Ferguson [Mara], homme jaloux et trompé
Qui braille la vérité, la vérité, et ne peut en supporter la plus petite lueur. Ce poème m’ennuie, et j’espère qu’il ennuiera
Toute bonne âme qui le lira, étant en quelque sorte
Au plus proche de moi-même mais surtout à mes antipodes ;
Mais ayant ordonné à l’artillerie lourde de faire feu
Je dois pilonner jusqu’au bout.
Ce soir, ma chère,
Oublions tout ça, ceci et la guerre,
Isolons-nous juste au-delà du temps,
Toi avec ton whisky irlandais, moi avec mon vin rouge,
Tandis que les étoiles passent au-dessus de l’océan qui ne dort jamais,
Et peu après minuit j’en cueillerai certaines pour t’en faire une couronne ; nous parlerons de l’amour et de la mort,
Thèmes solides comme le roc, vieux et profonds comme la mer,
N’admettant rien de plus opportun, rien de moins réel
Tandis que les étoiles passent au-dessus de l’océan qui ne connaît pas le temps,
Et quand elles s’évanouiront nous aurons agréablement passé la nuit.
Auteur:
Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022
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