Les machines ténébreuses restèrent en position.
- Trop quoi ? demanda Solcom.
- Trop de lumière. De bruit. D’odeurs. Et rien de mesurable... des données confuses – des perceptions imprécises... et...
- Et quoi ?
- Je ne sais comment dire. Mais c’est irréalisable. J’ai échoué. Tout est vanité.
- Il avoue, dit Divcom.
- Quels étaient les mots prononcés par l’Homme ? dit Solcom.
- J’ai peur, répondit Mordel.
- Seul l’Homme peut connaître la peur, dit Solcom.
- Vas-tu prétendre que Gel a réussi mais ne veut pas l’admettre parce qu'il a peur de la condition de l’Homme ?
- Je ne sais pas encore, Suppléant. Est-ce qu’une machine peut se transformer au point de devenir un Homme ? demanda Solcom en s’adressant à Gel.
- Non, ce n’est pas faisable. Rien n’est faisable. Tout est vanité. Tout. La reconstruction.
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Info: Dans "Le temps d'un souffle, je m'attarde", Editions Le passager clandestin, traduction française de Jean Bailhache revue par Dominique Bellec, Paris, 2022, page 85
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