Je me lève aux premières lueurs de l’aube, après une nuit d’insomnie et de fantasmagories exténuantes… Je suis si fatigué, si troublé. Je n’en peux plus. Je ne peux plus continuer comme ça. Tous les chemins de l’ombre conduisent à cette certitude atroce : il m’est arrivé ce dont j’avais le plus peur. Et le pire est que je ne sais pas si c’est vrai, si c’est fini ou s’il manque encore quelque chose, causes ou effets… Tout est épars, flottant, incohérent. Je ne sais pas si c’est la vérité ou si je suis en train de l’inventer… J’ai inventé tant de choses, la réalité m’a démenti tant de fois, qu’il m’est impossible de ne pas avoir des doutes… Il n’est pas possible qu’il fasse déjà jour. La nuit se prolonge, elle se balance comme un grand bateau obscur, entre la pensée et le rêve, entre la terreur et le réalisme. Je voudrais attraper une idée, une seule, et la contempler… Mais elles passent toutes hors de ma portée.
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Info: Les larmes
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