Un tableau de Rozsda, cela fait penser à l’extravagant gaspillage de la forêt automnale, aux pommiers en fleurs après la mort du soleil, à l’or oculaire, malléable et immobile, tout frais sorti des chants du pays des Magyars, à la mélodie fauve des charrettes qui passent et repassent dans le demi-soleil sans perdre une seule brindille d’étoile, à l’ombre salée des réverbères oubliée sur le trottoir, aux belles armoires en forme de cœur, aux corps planétaires de terrible densité, captifs de ces cœurs, aux cellules de l’enfance, au réveil. Oui, cela fait penser au réveil de celui qui croyait dormir sur un précipice et qui n’attendit point la mort pour s’envoler.
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Info: Galerie Furstenberg, catalogue de l’exposition du 12 novembre au 3 décembre 1963.
Commentaires: 6
miguel
02.01.2023
;-)
Justin
02.01.2023
Bravo, c'est respectable.
miguel
02.01.2023
Mon père était forestier. J'habite une clairière... coupe, ramasse et débite mon bois (6 stères/an)... Et me suis donc auto-bombardé de cette profession