La réverbération des personnages ainsi que le silence inscrit tel quel, l’insistance sur le "rien" à dire comme manifestation ultime de la douleur, conduisent [Marguerite] Duras à une blancheur du sens. Joints à une maladresse rhétorique, ils constituent un univers de malaise troublant et contagieux.
Auteur:
Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 264
Commentaires: 3
miguel
11.01.2023
Ah ah... Je n'allais aucunement chercher aussi loin... Juste instinctif et tripal... Pas marxiste mais agaçé par le suivisme convenu qui met Duras plus haut que je ne la vois
Coli Masson
11.01.2023
Certes mais tu analyses ce roman sous le prisme marxiste en le rejetant parce qu'il serait bourgeois, parisien, nanti, etc. Ces critiques ne veulent rien dire, à part faire croire que tu es un prolo, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Le propos de Kristeva est bien différent. Si elle reconnaît une "maladresse rhétorique", du "rien", ce n'est pas par excès de confort matériel (même si Duras a pu en bénéficier) mais par l'abrutissement que suscite une existence qui doit se déployer dans un monde où l'autorité symbolique paternelle a été dévoyée puis bafouée violemment après la seconde guerre mondiale et les anéantissements nucléaires.
miguel
11.01.2023
retrouvé ce dont je te parlais https://filsdelapensee.ch/quote/459964