La personne qui écrit n’est pas la même que celle qui vit, qui parle. Ce n’est pas tout à fait moi qui écris ; c’est quelqu’un d’autre qui m’habite, peut-être, et qui prend le relais de temps en temps. Au moment du déclenchement de l’écriture, c’est quelqu’un de fort, de beaucoup plus fort que moi. Je vois cette personne ou ce personnage comme quelqu’un d’intraitable et d’intransigeant, qui n’a besoin de personne, qui a son monde et qui est bien dans ce monde-là. Je peux sortir et être dans le monde, mais quand je suis en train d’écrire, c’est quelqu’un qui attire tout vers son monde, qui peut capturer la nature, les êtres.
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