psychanalyste-sur-psychanalyste

La théorie adlérienne* de la névrose, qui repose sur la notion de volonté de puissance, est de toute évidence insuffisante et superficielle comme le prouve, entre autres choses, le fait indubitable que le bénéfice principal de la maladie, c’est-à-dire la satisfaction du besoin de punition, relève en dernier ressort de la sphère sexuelle et qu’il demeure inconsciemment orienté vers un but d’amour. Nous n’entendons pas nier bien entendu le rôle joué dans la névrose par les buts propres à la volonté de puissance, mais leur importance reste bien inférieure à celle des buts sexuels. [...] En clinique analytique, nous constatons souvent que la volonté de puissance est précisément le moyen choisi, en dépit de son impropriété, par les névrosés pour atteindre leurs buts d’amour.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 217. *d'Alfred Adler

[ critique ] [ interprétation superficielle ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2023-02-28 09:23
g déplacé la précision "Alfred Adler" dans les infos. Si pas contente je remets.
on est tout près de l'idée de sublimation là, non ?
Est-elle démontrée, cette "satisfaction du besoin de punition" ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2023-03-07 17:54
Ah, ce fameux besoin de démonstration... qu'est-ce qui apaisera l'humain en termes d'encadrement statistique d'une expérience ? Le simple retour sur expérience personnelle ne suffit-il pas ?