[...] l’aveu est une manifestation de la conscience morale qui a acquis l’usage de la parole. Le délinquant prend conscience de la signification de son méfait en le commettant à nouveau à travers la parole. Son sentiment de culpabilité muet que la société ne pouvait pas discerner commence ainsi à céder la place à un autre plus proche de la normale. Ayant fait librement étalage d’une partie de son besoin de punition, le criminel a en outre reconnu qu’il méritait un châtiment.
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Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 242
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