Nous avons passé la soirée dans la bonne humeur ; à présent, nous nous entendons très bien tous les deux. Mon Dieu, comme je serais heureuse, si cela pouvait durer ! Je crois qu’il m’aime réellement, tout particulièrement ces derniers temps, et que je n’ai pas à craindre maintenant qu’il vienne à en aimer une autre. Le soir, nous avons évoqué le passé, mon amour, ma joie lorsqu’il était venu chez nous, et bien d’autres choses encore. Nous avons eu ainsi une conversation calme et amicale. J’ai eu mal au côté et au bout du pied. Fedia [Fiodor Dostoïevski], très anxieux, m’a alors demandé ce que j’avais ; il m’a entourée de couvertures ; il est même allé me chercher un verre d’eau, afin de m’épargner la peine de marcher pieds nus sur le carreau froid.
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Info: "Journal (1867)", traduit du russe par Jean-Claude Lanne, éditions des Syrtes, Genève, 2019, entrée du 28 septembre 1867
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