Le monde nous submerge, tôt ou tard,
A prendre et dépenser, nous gaspillons nos forces ;
Pas grand-chose de la nature qui nous appartienne ;
Nous avons abandonné nos cœurs, sordide butin !
Cette mer qui montre son sein à la lune,
Les vents qui mugissent à toute heure,
Et qui maintenant se rassemblent, fleurs endormies,
Pour cela, pour tout, nous ne sommes pas en accord ;
Cela ne nous émeut pas. Oh Dieu ! Mieux vaut être
Païen, nourri d'une croyance révolue ;
Et pouvoir ainsi, de cette cette agréable posture,
Percevoir des choses qui atténueront mes peines ;
Voir Protée surgir de la mer ;
Ou entendre Triton l'ancien
Tonnant de sa conque en spirale.
Auteur:
Info: The Major Works. Trad FLP
Commentaires: 0