J’ai demandé à un ouvrier s’il existait réellement une section syndicale à l’usine ; je n’ai obtenu d’autre réponse qu’un haussement d’épaules et un rire significatif. On se plaint des normes, du manque de travail, de bien des choses : mais ce sont des plaintes, et voilà tout. Quant à l’idée de résister tant soit peu, elle ne vient à personne. Pourtant, en ce qui concerne les normes, il y aurait moyen de se défendre un peu, même sans syndicat, avec un peu de ruse, et surtout de solidarité ; mais la solidarité fait défaut dans une large mesure.
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Info: Lettre à Nicolas Lazarévitch, 9-17 mars 1935
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