C’est singulier, mais j’ai toujours eu, peut-être dès ma toute première enfance, ce trait-ci : si on m’a fait du mal, si on a porté ce mal à son comble, si on m’a offensé jusqu’à la dernière limite, j’ai toujours eu un désir insatiable de me soumettre passivement à l’outrage et même d’aller au-devant des désirs de l’offenseur : "Tenez, vous m’avez humilié, eh bien ! je m’humilierai moi-même encore davantage. Regardez, admirez !"
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Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 359
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