Quand il sortit dans la rue, botté et vêtu de cuir, il n’était plus du tout celui qu’il avait coutume d’être vêtu avec son manteau de lycéen et ses bottines anglaises. Son dos un peu voûté, que plus personne ne lui reprochait à la maison, s’était redressé de lui-même, tendu sous la veste comme la corde d’un arc. Les bottes réclamaient une démarche particulière, et cette démarche lui était venue toute seule, comme si ses jambes savaient comment se mouvoir selon la manière dont elles étaient chaussées.
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Info: L'oreille de Kiev
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