Les 4 premières lettres et les 2 dernières portent sur la question de la grâce et de la liberté. Contre les innovations molinistes qui exaltent la liberté de l’homme et lui donnent en quelque sorte le pouvoir de décider lui-même de son salut, Pascal défend les positions traditionnelles de l’augustinisme, durcies et radicalisées par le jansénisme : depuis le péché originel, l’homme ne peut rien pour lui-même, et son salut ne dépend que de la miséricorde de Dieu ; le libre-arbitre est reconnu, mais réduit à bien peu de chose, puisqu’il ne peut que suivre soit les concupiscences, soit la grâce divine si elle se fait plus forte. C’est toute la question du déterminisme et de la liberté qui est posée là, et le débat n'est pas encore clos.
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Info: Préface aux " Provinciales " de Blaise Pascal, éditions Gallimard, 1987, page 15
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