[…] ils couvrent leur prudence humaine et politique du prétexte d’une prudence divine et chrétienne ; comme si la foi, et la tradition qui la maintient, n’était pas toujours une et invariable dans tous les temps et dans tous les lieux ; comme si c’était à la règle à se fléchir pour convenir au sujet qui doit lui être conforme ; et comme si les âmes n’avaient, pour se purifier de leurs taches, qu’à corrompre la loi du Seigneur ; au lieu que la loi du Seigneur, qui est sans tache et toute sainte, est celle qui doit convertir les âmes, et les conforter à ses salutaires instructions !
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Info: Les " Provinciales ", Cinquième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 87
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