" Lebenswelt " désigne, en première approche, le monde tel que la vie naturelle en fait l'expérience dans une naïveté constitutive selon Julien Farges. Husserl a commencé, très tôt à développer cette notion de " monde vécu " , dès ses Recherches logiques, mais c'est surtout dans son ouvrage tardif Krisis qu'elle devient le titre d'une problématique universelle, selon Emmanuel Housset.
Ce " réel pragmatique ", est une expression héritée du philosophe Wilhelm Dilthey que Husserl s'appropriera, plus comme une " terminologie " problématique que comme un concept parfaitement constitué. Cette notion désigne en gros, " le monde tel qu'il se donne par opposition au monde exact construit par les sciences modernes de la nature ", les phénoménologues parlent aussi de monde pré-scientifique
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Commentaires: 3
Benslama
17.04.2024
pas question de vous faire réviser quoi que ce soit - je donnais juste mon point de vue (sur un sujet qui m'a un peu occupé, autrefois...)
miguel
16.04.2024
Oui, votre remarque est juste... Je reconnais que je projette un peu, mais je peux défendre ce tag en arguant d'un peu de dirigisme flpien, au sens où ce terme résonne chez moi comme une forme de réalité subjective ultime. Ainsi FLP se veut être un dictionnaire intriqué qui en même temps tente de définir le langage "ensemble" tout en accueillant le plus possible les idiosyncrasies comme vous et moi, parlêtres singuliers qui représentent je crois autant de petits solipsismes monades. Si je meurs, ou vous .. le monde s'arrête. Rien ne nous garantit qu'il continue dans l'absolu. Un point de vue assez Philip K Dickien :-) qui me parait intéressant dans ce cadre linguistique orthogonal (tous semblables et tous différents). Mais peut-être parviendrez-vous à me faire réviser mon jugement.
Benslama
16.04.2024
l'étiquette "solipsisme", appliquée à cette citation, me paraît problématique : s'il se justifie, plus largement, en rapport avec l'entreprise phénoménologique, je ne vois pas ce qui, dans cette citation particulière, s'y rapporte - on pourrait, me semble-t-il, argumenter que "la vie naturelle", celle du "monde vécu", accorde à l'autre (l'autre de sa propre espèce, ou plus généralement, l'autre être, quel qu'il soit, pourvu qu'il entre dans le champ de mon attention) un statut privilégié, une réalité indiscutable, qui nous situe loin de ce que je considère être une position solipsiste - ou bien ?... (après, ce qu'en fait Husserl, avec son "épokhê", c'est une autre histoire... dont il n'est pas vraiment question dans la citation)