... l'endive est fade jusqu'à l'exubérance.
Sa forme, qu'on peut qualifier de n'importe quoi, genre machin, est fade.
Sa couleur, tirant sur rien, avec des reflets indescriptibles à force d'inexistence, est fade. Son odeur, rappelant à l'amnésique qu'il a tout oublié, est fade.
Son goût, puisque, dit-on, de nombreux pénitents mystiques préfèrent en manger plutôt que de crapahuter sur les genoux jusqu'à Saint Jacques de Compostelle, atteint dans la fadeur gastronomique, des sommets que le rock mondial frôle à peine dans la pauvreté créatrice.
L'endive, en tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, est l'ennemie de l'homme qu'elle maintient au rang de quelconque avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés, et même des pinces à vélo.
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Info: Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis
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