C’est un cercle vicieux de dire que nous sommes des êtres parlants. Nous sommes des "parlêtres", mot qu’il y a avantage à substituer à l’inconscient, d’équivoquer sur la parlote, d’une part, et sur le fait que c’est du langage que nous tenons cette folie qu’il y a de l’être : parce que c’est sûr que nous y croyons, nous y croyons à cause de tout ce qui paraît faire substance ; mais en quoi est-ce de l’être, en dehors du fait que le langage use du verbe être ?
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Info: Conférences et entretiens dans des universités nord-américaines. Scilicet n° 6/7, 1975, pp. 42-45
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