Ce qui maintient ensemble les parties d’un corps, ce qui fait sa compacité et sa consistance, sa solidité, n’est pas corporel ; c’est une unité-forme de nature psychique, immanente à la réalité corporelle, et dont celle-ci n’est absolument pas séparable. Le corporel est donc comme une cristallisation d’une substance psychique transspatiale, le terme d’un processus d’extériorisation, le mode terminal du psychique¸ c’est-à-dire la manière dont le psychique (entendu en un sens non spécifiquement humain) arrête ou termine son propre mouvement de manifestation vers l’extériorité. […] Si donc on envisage le monde corporel (ou modalité corporelle de la réalité créée) en lui-même, il apparaît, à tous les points de vue, comme le monde de la limite, ou comme monde-limite. Cela signifie qu’il impose, à tous les êtres en qui lui se manifestent, des formes limites d’existence, c’est-à-dire telles qu’en deçà de ses formes l’existence disparaît.
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Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 79
Commentaires: 2
Coli Masson
31.07.2024
La définition du psychique chez Borella s'inspire plutôt de la philosophie réaliste. Mais c'est vrai que n'étant pas précisé, et comme nous vivons à une époque où le new age domine, la confusion pourrait se présenter.
miguel
31.07.2024
Hmmm, intéressant mais il me semble carrément aller vers une forme de pensée magique, voire astrale (substance psy transspatiale) ... Mode terminal du psy ? Certes l'idée de fond est compréhensible, même si je pense qu'il met trop de mystique dans le terme psy et pas assez de mécanique, pour qui connait un peu, et diachroniquement, l'évolution, la mémorisation adn et l'épigénétique. incarnations , frontières transitoires ?