Comme chez Plotin, chez Scot [Erigène] le thème métaphysique est présenté en des termes moraux, il est rapporté à la "chute" (on a déjà vu à quoi correspond, métaphysiquement parlant, ce concept : à la situation ontologico-dynamique de la phase descendante ou d’émanation). Aussi bien Scot enseigne-t-il que "si le premier homme n’avait pas péché, sa nature n’aurait pas subi la différenciation sexuelle", celle-ci n’étant apparue qu’après la chute [De divisionibus naturae, II, 6]. D’où la contrepartie eschatologique : "La réunification de l’être humain sexuellement divisé dans son unité originelle, où il n’y avait ni homme ni femme, mais simplement un être humain, sera suivie par la réunification du monde terrestre avec le paradis lors de la consommation des temps" [De divisionibus naturae, II, 4].
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Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 186
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