Cet évangile [des Hébreux] apocryphe, dont nous connaissons l’existence par des mentions de Clément d’Alexandrie et par des citations d’Origène, d’Eusèbe et de S. Jérôme, pose des problèmes diversement résolus. Cependant, deux points sont à retenir : d’une part son antiquité, fin du Ier siècle, est certaine – c’est peut-être même le plus ancien des apocryphes – d’autre part, ainsi que le remarque le P. Manteau-Bonamy, cette affirmation de l’aspect maternel du Saint-Esprit n’étonne nullement S. Jérôme qui, au contraire, "fait grand cas de cet Evangile non canonique". "L’Evangile selon les Hébreux, dit Saint Jérôme, fut écrit en langue chaldéenne et même syrienne (araméenne) mais en caractères hébraïques, et il est en usage jusqu’à ce jour chez les Nazaréens ; certains pensent qu’il est des apôtres, mais la plupart présument qu’il est de Matthieu" [Saint Jérôme, Contre Pelage, III, 2, col.597]. Il parut même si important à Saint Jérôme qu’il en fit une traduction en grec et en latin.
Auteur:
Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 257-258
Commentaires: 0